Akila ( Lauralep )

Le savon d’Alep est fabriqué avec de l’huile d’olive et de l’huile de baies de laurier.
Avant 1950, tous les habitants de Syrie fabriquaient leurs savons avec ces deux ingrédients. Les huiles étaient de première pression, car à cette époque les usines capables de presser les déchets et les noyaux des olives n’existaient pas. C'est sous le mandat français de 1920 à 1946 que des ingénieurs ont mis au point un procédé pour extraire plus d’huile des olives en pressant les grignons (résidu de la première pression) avec un solvant. Depuis, les quantités de savons d’Alep produites ont explosé, car cette huile est bon marché. L’huile extraite des grignons est vert-foncé. C'est elle qui donne la couleur habituelle du savon d’Alep. La couleur brune extérieure des savons est due à l’oxydation.

Les savons d’Alep traditionnels avec l’huile de première pression ont une couleur beige verdâtre, ils s’oxydent très peu. Lauralep fabrique sur place des savons d'Alep, selon une recette millénaire et n'utilise pas les techniques récentes d'extraction de l'huile d'olive de grignons avec des solvants.Stenfeh la region du laurier


Akila Mansour  est Syrienne de la région de Lattaquié, sur la côte. Sa famille fabriquait ses savons auparavant comme toutes les familles syriennes avant que les usines ne pressent les olives avec les déchets et les noyaux. Elle gère maintenant une petite savonnerie artisanale dans cette région de Lattaquié. Avec sa Sœur, Mariam , un ami, Bassam et huit personnes dont trois à l’année, elle fabrique ces savons toujours de façon traditionnelle. Les oliviers de la famille Mansour sont à Hamman Al Karahlert dans la montagne. Les lauriers sont cueillis à Slenfeh et à Wadi al Haiat et dans d’autres villages alentour. C'est en famille qu'ils assurent le ramassage de leurs olives, leur pression, puis la fabrication et séchage des savons et enfin, leur transport jusqu’en France, où Akila et son mari, Christian, se sont installés et ont constitué un petit stock.

La situation géopolitique de la Syrie se dégradant de jour en jour et l'argent circulant de plus en plus difficilement dans le pays, il est de plus en plus difficile à Lauralep de faire venir à Lattaquié les produits indispensables que sont la soude, la potasse et l'huile de nigelle. Akila a donc décidé de reproduire la recette ancestrale ici, en France, dans son petit atelier près de Châlon. Elle y effectue sa saponification "au chaudron" et coule le savon encore chaud dans des moules posés à même le sol, avant de le découper et laisser le savon durcir dans une chambre de séchage. Cependant, la plupart des savons viennent encore de Syrie et chaque fois qu'il lui est possible d'être livrée, Akila se fait envoyer aussi les bases que sont l'huile d'olive et de baies de laurier afin de ne pas être en rupture de stock pendant les périodes difficiles.

En Syrie comme en France, Akila et Lauralep produisent de véritables savons d'Alep en n’utilisant pas d’ingrédients d’origine animale, ni d'huile de palme ou autre en dehors de l’huile d’olive, de l’huile de baies de laurier et de l'huile de nigelle. Les savons produits par Lauralep sont certifiés Bio.
 

http://www.lauralep.com/

Date de dernière mise à jour : 26/05/2021

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